Combler les lacunes capacitaires et structurer une solide base industrielle de défense tout en soutenant l’Ukraine, tels sont les principaux objectifs du Livre blanc pour une défense européenne à l’horizon 2030. Le document a été présenté ce mercredi par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne qui avait annoncé un financement de 800 milliards d’euros le 4 mars dernier.

Le train de mesures ambitieux prévoit notamment de ‘combler les trous’ dans sept domaines comme les systèmes de défense anti-aérienne, les drones, l’IA ou encore la guerre électronique des pays membres. Ces derniers auront les moyens d’investir massivement dans le domaine.

L’idée de la présidente est bien « de privilégier les achats européens parce que cela implique un renforcement de la base industrielle de défense européennes. Cela permet de stimuler l’innovation et, en outre, de créer un marché des équipements de défense à l’échelle de l’UE ».

Pour y parvenir, la Commission demande l’activation de la clause de sauvegarde nationale d’ici avril prochain, pour autoriser les pays qui le souhaitent à déroger aux règles de la discipline budgétaire.

Les achats groupés de matériel militaire sont encouragés, en constituant par exemple une centrale d’achats au niveau européen, comme l’UE l’avait fait pour acheter les vaccins lors de la pandémie.

Ce paquet «Défense» vise à renforcer les forces armées nationales en améliorant leur interopérabilité, conformément aux normes de l’OTAN.

Le Conseil européen devrait débattre des propositions lors de ses prochaines réunions, le 21 mars et les 26 et 27 juin, ce qui devrait déboucher sur des engagements concrets.