A l’occasion du Defence and strategy Forum qui s’est tenu à Paris les 11 et 12 mars, l’Amiral Vandier, commandant suprême allié pour la transformation de l’OTAN et ancien chef d’état-major de la marine, s’est confié à la presse sur les défis industriels dans la production de drones.

Que se passe-t-il aujourd’hui dans la production de drones militaires ?

Amiral Vandier : On assiste à une véritable révolution. L’industrie se réinvente pour produire des drones en masse. C’est un peu comme ce qu’ont fait les « Tesla Boys » avec les voitures électriques, mais cette fois, c’est pour les drones. L’industrie se structure pour produire en grande série, un peu comme dans l’automobile.

Quels sont les défis techniques et industriels auxquels vous êtes confrontés ?

Ils sont nombreux. Il faut une robotique avancée pour construire ces objets et cela nécessite une production de masse. C’est un défi énorme, mais il est à notre portée.

Comment voyez-vous l’avenir de cette industrie ?

Il est très prometteur, tant sur le plan militaire que civil. Les besoins militaires sont évidents mais les besoins civils le sont tout autant. Par exemple, les drones peuvent être utilisés pour la surveillance, pour la livraison de marchandises et même pour des applications agricoles. L’industrie des drones militaires, qu’elle soit aérienne, terrestre ou sous-marine, va continuer à se développer. Les États-Unis vont continuer à investir dans cette technologie et je rencontre déjà des capital-risqueurs qui sont très intéressés. Ils disent « dual use is more luck ».